Les travaux du projet de renforcement de la coopération transfrontalière et de gestion et de restauration des écosystèmes du delta du fleuve Sénégal d’un atelier ont débuté hier, mercredi, dans le Parc national de Diawling. Le financement de ce projet a été approuvé par le Fonds pour l’environnement mondial en 2021 avec une enveloppe financière de plus de trois millions de dollars sur une période de trois ans, et sa mise en œuvre sera supervisée par les ministères en charge de l’environnement et du développement durable de la Mauritanie et du Sénégal.

Le projet vise à permettre à la population de renforcer sa maîtrise des ressources naturelles de la région dans le cadre de la concertation et de résoudre les problèmes de développement, notamment ceux liés à l’accès à l’eau potable, à l’enclavement, à la santé, à l’éducation et à une meilleure protection de la biodiversité et la prise de mesures communes efficaces pour faire face aux multiples défis environnementaux.

M. Daf Ould Sahla Ould Daf, directeur du Parc national de Diawling, a indiqué que le projet couvre une superficie de 641 768 hectares, représentant la superficie totale de la réserve de biosphère transfrontalière dans le delta du fleuve Sénégal ; une réserve classée à la demande de la Mauritanie et du Sénégal depuis le 19 juillet 2005 dans le cadre du programme de l’UNESCO sur l’homme et la biosphère.

Il a ajouté que la zone concernée par le projet abrite pas moins de 375 000 personnes résidant dans 5 communes (2 en Mauritanie et 3 au Sénégal), et sa zone centrale comprend 10 aires protégées (2 en Mauritanie et 8 au Sénégal).

M. Daf a rappelé que le jumelage existant depuis le 20 mai 2000 entre le Parc national de Diawling en Mauritanie et le Parc national des oiseaux du Djoudj au Sénégal vise à renforcer les liens de coopération technique, scientifique et culturelle. Ce jumelage est à l’origine de la politique commune de création d’une réserve de biosphère transfrontalière dans le delta sénégalais.

De son côté, le directeur exécutif du fonds fiduciaire pour le Banc d’Arguin et pour la diversité environnementale, littorale et marine, M. Ahmed Ould Lefghih, a expliqué que le fonds a, depuis 2015, fourni au Parc de Diawling un montant de 900 000 euro alloués au suivi et à la recherche, notant que ce projet apportera un soutien à des actions qui ne relèvent pas des interventions du fonds.

A son tour, M. Mohamed El Bechir N’diah, représentant de l’Union Internationale pour la Protection de la Nature, a souligné que ce projet vient répondre à un besoin urgent des deux pays en matière de développement durable développement durable.

Pour sa part, le directeur-adjoint des réserves nationales sénégalaises, le colonel Paul Moïse, a salué le niveau de coopération bilatérale qui existe entre les réserves sénégalaises et leurs homologues mauritaniennes, soulignant l’importance du projet et de l’action commune de préservation et de protection des écosystèmes.